Culture et économie du thé

La culture du thé

Le thé est obtenu par la transformation des feuilles du théier, un arbuste de la famille des théacées, qui sont des arbres et des arbustes tropicaux ou sub-tropicaux, parmi lesquels on peut aussi citer le camélia. Le nom scientifique du théier est d’ailleurs Camellia sinensis, ou encore Camellia japonica. Cet arbuste est originaire du sud de la Chine ainsi que de l’État indien de l’Assam.

A l’état naturel, cet arbuste peut mesurer jusqu’à 15 mètres de haut. Cependant, lorsqu’il est cultivé, on le taille pour qu’il ne dépasse pas 1 mètre 50. Pour se développer, il a besoin de beaucoup d’humidité, d’où le fait qu’on ne le trouve que dans des régions tropicales. Par contre, il n’a pas besoin d’énormément de chaleur, ce qui fait que l’on peut le cultiver en altitude jusqu’à 1000 mètres.

Le thé est cultivé principalement en Asie, dans les régions qui subissent la mousson, mais également dans d’autres régions tropicales du monde, comme en Afrique ou en Amérique du sud.

Il faut 5 ans pour qu’un théier devienne productif, et il continuera à produire des bourgeons jusqu’à l’âge de 50 ans au maximum. Les plants sont reproduits par la technique du bouturage.

Le théier sécrète naturellement trois types de xanthines : la théine, assez comparable à la caféine, la théophylline, un vasodilatateur qui stimule la circulation sanguine et la respiration, et enfin une infime quantité de théobromine diurétique.

Production de thé

Les principaux pays producteurs de thé sont la Chine, qui en a produit 1 million 100 000 tonnes en 2007, l’Inde avec 950 000 tonnes, le Kenya avec 370 000 tonnes et le Sri Lanka avec 310 000 tonnes, derrière lesquels arrivent également la Turquie, puis l’Indonésie et le Vietnam (140 000 tonnes en 2006), le Japon, ensuite l’Argentine, l’Iran, la Thaïlande et enfin le Bangladesh.

Au niveau de l’exportation, c’est le Kenya qui arrive en tête avec 320 000 tonnes exportées en 2007, suivi du Sri Lanka avec 300 000 tonnes soit la quasi intégralité de sa production. Vient ensuite seulement la Chine qui n’a exporté en 2007 que 289 000 tonnes, soit environ un quart de sa production ; cela s’explique par le fait que le thé est énormément consommé par les Chinois et demeure donc sur le marché national. Les autres exportateurs importants de thé sont l’Inde avec 157 000 tonnes (soit environ 16 % de sa production, pour les mêmes raisons que la Chine) et le Vietnam avec 114 000 tonnes.

Consommation de thé

Parmi les principaux pays consommateurs de thé, on peut citer la Chine, l’Inde, le Japon, la Russie, les États-Unis, les pays du Maghreb, le Japon, ceux du Proche-Orient, et le Royaume-Uni.

Les principaux importateurs de thé sont l’Union européenne (avec en tête le Royaume-Uni qui représente à lui seul les deux tiers des importations européennes), la Russie, le Pakistan, les États-Unis, puis l’Égypte, le Japon et le Maroc.

Le thé en Occident

C’est vers la fin du 17e siècle que le thé a fait son apparition en Europe, grâce à la Compagnie des Indes orientales durant la période de colonisation de l’Inde par les Britanniques. De là, le thé gagna alors toute l’Europe et l’Amérique du Nord.

Contrairement aux pays asiatiques, les pays occidentaux n’ont pas une importante consommation de thé au cours des repas. Le thé y est plutôt consommé durant l’après-midi (la fameuse heure du thé anglaise !). Depuis quelques années, on assiste à une importante consommation de thé glacé, et ce à toute heure de la journée.